va t on etre enfin reconnu?
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val23
lolotte46
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va t on etre enfin reconnu?
Faut-il abandonner la diététique ?
FRANCE, 07 septembre 2012 (Toute la diététique !)
Le rapport de l’ANSES sur les risques liés à la pratique des régimes amaigrissants, rédigé par un groupe de travail que j’ai eu l’honneur et le plaisir de diriger a fait grand bruit. Mais il a déstabilisé les patients qui ont pu perdre la boussole, en se demandant à quel saint se vouer ; les médecins qui se sont demandés ce qui leur restait à faire ; les médias qui ont vu là un nouveau scandale ; les « anti » qui ont dénoncé une médecine dangereuse ; les partisans du complot qui ont jeté aux orties marchands et commerçants ! Et puis il y a tout ceux qui en ont profité pour dire « vous voyez la diététique ça ne sert à rien »...
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Si ceci représente le résultat de ce gros travail, alors il a échoué dans ses objectifs. Qu’en est-il en vérité ? L’obésité est une maladie ayant des causes et des conséquences multiples et variées selon les personnes : c’est le premier constat. En découle le fait qu’à situations différentes, il faut une approche thérapeutique personnalisée : ici un changement de mode de vie, là une approche comportementale, là un soutien psychologique, ici une prise en charge somatique d’un syndrome d’apnée du sommeil, d’une gonarthrose, d’une dépression… : le régime standard et pour tous est inadapté.
L’autre facette résulte du fait que cette maladie lorsqu’elle est installée résiste en partie à l’amaigrissement et qu’il faut donc tout faire pour ne pas exacerber ces résistances par des régimes intempestifs qui peuvent les aggraver pour des raisons psycho et physio pathologiques. « Primum non nocere ».
Enfin, comme toute thérapeutique, il est intéressant de redire qu’elle peut avoir des effets secondaires : pourquoi n’y en aurait-il pas ? Pourquoi est-on étonné qu’il y en ait ? Il vaut mieux le savoir. Ce que les médecins savaient mais n’osaient pas dire ou reconnaître est maintenant admis. C’est un progrès.
La diététique comme « un art de vivre »
Faut-il pour autant abandonner la diététique ? Non, moins que jamais si l’on en croit la définition de la diététique : « un art de vivre » et la mission des diététicien(ne) s : concilier la préparation des repas et la satisfaction des besoins nutritionnels qui sont triples : nutritifs, hédoniques (psycho affectifs, et donc liés au plaisir), et relationnels et donc socioculturels.
Il faut connaître la diététique pour conseiller, pour comprendre, pour orienter car le bon sens ne suffit pas toujours. Parce que la diététique résulte de l’application d’une science, la nutrition, qui évolue. Il faut simplement savoir en extraire l’essentiel, beaucoup de modestie et un peu de prudence ; de la variété et un peu de modération. Au diable le terrorisme alimentaire et adieu le terrorisme pondéral !
Mais celui qui connaît la diététique sait que l’alimentation, ça ne se décrète pas, que la nutrition, ça ne s’impose pas : cela s’écoute pour comprendre le pourquoi et le comment des habitudes et du comportement. Il est heureux de constater que depuis ce rapport de l’ANSES une prise de conscience des professionnels de la diététique et de la nutrition a été amorcée : ils ont pris de l’assurance en adoptant une attitude plus respectueuse de la réalité des patients et de leur maladie. La politique des petits pas prend le dessus.
Au diable le terrorisme alimentaire et adieu le terrorisme pondéral !
Les objectifs de poids deviennent plus réalistes. L’approche globale et comportementale est privilégiée ; elle est, en même temps, individualisée. Les échecs ne sont plus des échecs, ce sont des expériences. L’écoute des sensations alimentaires (faim, rassasiement, satiété) est mise en avant. La sensorialité et le plaisir sont reconnus. Les écarts ne sont plus diabolisés, et la culpabilité s’évapore, la frustration s’envole… on le souhaite en tout cas.
Alors la diététique, instrument de gestion du quotidien, prend toute sa place car elle aide à faire des choix positifs et éclairés. Plus que jamais nous avons besoin de la diététique pour permettre à nos patients de devenir autonomes et non plus dépendants du système des régimes.
(Par Jean-Michel Lecerf, Chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille)
FRANCE, 07 septembre 2012 (Toute la diététique !)
Le rapport de l’ANSES sur les risques liés à la pratique des régimes amaigrissants, rédigé par un groupe de travail que j’ai eu l’honneur et le plaisir de diriger a fait grand bruit. Mais il a déstabilisé les patients qui ont pu perdre la boussole, en se demandant à quel saint se vouer ; les médecins qui se sont demandés ce qui leur restait à faire ; les médias qui ont vu là un nouveau scandale ; les « anti » qui ont dénoncé une médecine dangereuse ; les partisans du complot qui ont jeté aux orties marchands et commerçants ! Et puis il y a tout ceux qui en ont profité pour dire « vous voyez la diététique ça ne sert à rien »...
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L’autre facette résulte du fait que cette maladie lorsqu’elle est installée résiste en partie à l’amaigrissement et qu’il faut donc tout faire pour ne pas exacerber ces résistances par des régimes intempestifs qui peuvent les aggraver pour des raisons psycho et physio pathologiques. « Primum non nocere ».
Enfin, comme toute thérapeutique, il est intéressant de redire qu’elle peut avoir des effets secondaires : pourquoi n’y en aurait-il pas ? Pourquoi est-on étonné qu’il y en ait ? Il vaut mieux le savoir. Ce que les médecins savaient mais n’osaient pas dire ou reconnaître est maintenant admis. C’est un progrès.
La diététique comme « un art de vivre »
Faut-il pour autant abandonner la diététique ? Non, moins que jamais si l’on en croit la définition de la diététique : « un art de vivre » et la mission des diététicien(ne) s : concilier la préparation des repas et la satisfaction des besoins nutritionnels qui sont triples : nutritifs, hédoniques (psycho affectifs, et donc liés au plaisir), et relationnels et donc socioculturels.
Il faut connaître la diététique pour conseiller, pour comprendre, pour orienter car le bon sens ne suffit pas toujours. Parce que la diététique résulte de l’application d’une science, la nutrition, qui évolue. Il faut simplement savoir en extraire l’essentiel, beaucoup de modestie et un peu de prudence ; de la variété et un peu de modération. Au diable le terrorisme alimentaire et adieu le terrorisme pondéral !
Mais celui qui connaît la diététique sait que l’alimentation, ça ne se décrète pas, que la nutrition, ça ne s’impose pas : cela s’écoute pour comprendre le pourquoi et le comment des habitudes et du comportement. Il est heureux de constater que depuis ce rapport de l’ANSES une prise de conscience des professionnels de la diététique et de la nutrition a été amorcée : ils ont pris de l’assurance en adoptant une attitude plus respectueuse de la réalité des patients et de leur maladie. La politique des petits pas prend le dessus.
Au diable le terrorisme alimentaire et adieu le terrorisme pondéral !
Les objectifs de poids deviennent plus réalistes. L’approche globale et comportementale est privilégiée ; elle est, en même temps, individualisée. Les échecs ne sont plus des échecs, ce sont des expériences. L’écoute des sensations alimentaires (faim, rassasiement, satiété) est mise en avant. La sensorialité et le plaisir sont reconnus. Les écarts ne sont plus diabolisés, et la culpabilité s’évapore, la frustration s’envole… on le souhaite en tout cas.
Alors la diététique, instrument de gestion du quotidien, prend toute sa place car elle aide à faire des choix positifs et éclairés. Plus que jamais nous avons besoin de la diététique pour permettre à nos patients de devenir autonomes et non plus dépendants du système des régimes.
(Par Jean-Michel Lecerf, Chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille)
lolotte46- Assistante Gourou
- Messages : 2822
Age : 57
Localisation : livernon(l'été oui)(lot)
Emploi/loisirs : ancienne restauratrice jeune maman et jeune étudiante
Humeur : 2012 validé EG, TC mémoire et voilà et voili pour ça mais pas de points d'avance ça veut dire minimum 10 a chaque matières l'année prochaine aie aie aie pour mon neuronne ;-)
Re: va t on etre enfin reconnu?
Très intéressant ! Merci Lolotte .
val23- Modératrice
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Age : 54
Localisation : Seine et Marne
Emploi/loisirs : Diététicienne libérale / clinique psychiatrique / DU d'ETP validé !
Humeur : Heureuse
Re: va t on etre enfin reconnu?
la vie serait trop belle ...
mais j'ai envie d'y croire, je m'apercois que les gens ont de plus en plus conscience de l'importantce leur alimentation ! Et ils n'ont plus ppeur de consulter mais sans vouloir perdre de poids juste pour manger mieux et ça c'est un très grand pas
mais j'ai envie d'y croire, je m'apercois que les gens ont de plus en plus conscience de l'importantce leur alimentation ! Et ils n'ont plus ppeur de consulter mais sans vouloir perdre de poids juste pour manger mieux et ça c'est un très grand pas
dorothee- Modératrice
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Age : 47
Localisation : NORD
Emploi/loisirs : libérale DIPLOMEE 2011
Humeur : Heureuse d'exercer un métier que j'aime
Re: va t on etre enfin reconnu?
wait & see
jp972- Gourou
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Age : 41
Localisation : paris xv
Emploi/loisirs : diet
Humeur : cool !!!!
Re: va t on etre enfin reconnu?
A quand le remboursement des consultations?????????
choco- Tableau d'honneur
- Messages : 1223
Age : 52
Localisation : Lyon
Emploi/loisirs : Diet 2013
Humeur : ça va!!!!! Sur un petit nuage!
Re: va t on etre enfin reconnu?
ouai faut peut etre pas trop en demander
lolotte46- Assistante Gourou
- Messages : 2822
Age : 57
Localisation : livernon(l'été oui)(lot)
Emploi/loisirs : ancienne restauratrice jeune maman et jeune étudiante
Humeur : 2012 validé EG, TC mémoire et voilà et voili pour ça mais pas de points d'avance ça veut dire minimum 10 a chaque matières l'année prochaine aie aie aie pour mon neuronne ;-)
Re: va t on etre enfin reconnu?
J'ai aussi l'impression que depuis ce rapport fracassant de l'ANSES, la grande mode est au "non au régime, vive le rééquilibrage alimentaire" proche du slogan de ww et de plus en plus de "marques" de régimes. Cela et le titre bien aguichant "maigrir sans régime" ou encore "dites non au régime"...
Oui, certes, quand on y regarde dans le détail, il y a 2 écueils:
- Les plans alimentaires proposés restent souvent très hypoénergétiques : certaines "marques" proposent 1 000 kcal/jour de "rééquilibrage alimentaire"
- Les aliments tels que les pâtisseries sucrées ou salées, la charcuterie y sont encore souvent totalement proscrits et les féculents, s'ils sont présents à chaque repas dans les meilleurs des cas, le sont souvent en "portion symbolique". Bref, le nouveau credo, ce n'est plus "bannissez tel aliment parce qu'il fait grossir" mais plutôt "attention, cet aliment est nocif pour la santé". Or aucun aliment n'est un poison, c'est la dose et la fréquence qui doivent être ajustées. Sinon la personne qui aime par exemple le saucisson, qui craque dessus, va culpabiliser en se disant "aïe, c'est mauvais pour mes artères, j'en prends une bonne quantité car c'est la dernière fois que je peux en manger". Et ainsi commence la frustration liée à ce rééquilibrage...et qui, pour beaucoup, n'est ni plus ni moins qu'un régime déguisé.
Oui, certes, quand on y regarde dans le détail, il y a 2 écueils:
- Les plans alimentaires proposés restent souvent très hypoénergétiques : certaines "marques" proposent 1 000 kcal/jour de "rééquilibrage alimentaire"
- Les aliments tels que les pâtisseries sucrées ou salées, la charcuterie y sont encore souvent totalement proscrits et les féculents, s'ils sont présents à chaque repas dans les meilleurs des cas, le sont souvent en "portion symbolique". Bref, le nouveau credo, ce n'est plus "bannissez tel aliment parce qu'il fait grossir" mais plutôt "attention, cet aliment est nocif pour la santé". Or aucun aliment n'est un poison, c'est la dose et la fréquence qui doivent être ajustées. Sinon la personne qui aime par exemple le saucisson, qui craque dessus, va culpabiliser en se disant "aïe, c'est mauvais pour mes artères, j'en prends une bonne quantité car c'est la dernière fois que je peux en manger". Et ainsi commence la frustration liée à ce rééquilibrage...et qui, pour beaucoup, n'est ni plus ni moins qu'un régime déguisé.
nathalie78- Tableau d'honneur
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Age : 39
Localisation : IDF
Emploi/loisirs : Cru 2011
Humeur : Just Married!
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